Thursday, July 29, 2010

Échec et marques

Les Tours ont leurs prisons
Les Chevaliers leurs droits

Les Reines ont leurs passions
Les Pions ont leurs espoirs

Les Fous ont leurs raisons
Les Rois ont leurs devoirs

L'échiquier n'a qu'une loi
Celle de la compassion.

Monday, June 15, 2009

Nous n'avons fait que luire

Nous n'avons fait que luire
Et rester dans la chambre

Nous n'avons fait que luire
Et tout perclus de doutes
De notre propre sang
Nous nous sommes abreuvé

Ces prisons qu'on exsude
À petites gouttes
Pour s'y noyer

J'ai vu passer les caravanes de la douleur
Blessures en bandoulière
Tes larmes sont autant de cartouches, mon frère
Qu'on gravera du nom des ennemis de l'avenir

Ce n'est pas moi qui prêche le pire
Ils ont oublié la voie du cœur
Ceux qui rêvent de chaos comme ceux qui souhaitent l'empire

Protéger l'innocence
Encourager l'altruisme
Pratiquer la vertu
Un futur dans ce sens se construit

Sinon la fin de l'homme
Sinon livor mortis

Nous n'avons pas connu celui qui se fait appeler père
Il est où l'infaillible ?
Le prétendu soleil de nos intimes cieux
Nous avons nos propres comptes à régler avec la lumière
Devant qui s'incliner ?

Je jure
Sur le feu
De ne jamais perdre foi en moi-même.

Thursday, May 15, 2008

Poésie

L'éponge à souffrances
C'est la poésie
Toute chargée de sens
Ou chargée de vie
Toujours en vacances
Toujours dans mon lit
Le temps en suspens
Midi ou minuit

La loi du silence
N'a pas cours ici
Mes rêves sont étanches
Sur eux l'homme n'a prise
Voyage permanent
Pays onirique

On se vide le ventre
On vomit ses tripes
Toujours on avance
Dans un long suicide
Car l'art est violence
Tue petit à petit
Les mots ensemencent
Autant qu'ils détruisent
J'ai bien de la chance
D'être un Invisible.

Thursday, March 13, 2008

Silence et cendres

Les enfants du feu
Sont les seuls à jouer
Après le silence
De l'apocalypse

Ils chantent sans bruit
Un poème de mort
Qu'ils auraient écrit
Avant d'être nés

Ils ont tout le temps
Ils savent tous les mots
Ils n'ont jamais faim
La nuit les nourrit

Ils ne sont pas tristes
Ils pleurent simplement
Pour se partager
La saveur des larmes

Le sel leur donne
Le sens et la force
D'avancer toujours
Sur une voie de cendres

Chemin circulaire
Ils en sont conscients
Ils s'en fichent et dansent
Leurs pas les décalent

C'est comme s'ils trichaient
Mais ils ne trichent pas
La mort est vivante
Tricher c'est jouer

Le temps et les larmes
La danse et la nuit
Font partie du jeu
Le jeu du silence.

Friday, February 29, 2008

L'écho des cendres

L'écho des cendres perturbe ma pensée
Me laissant digérer sans pouvoir suspendre
Mon intestin à cette potence
Comme une corde de prémâché
Ces aliments rendus à pierre molle
N'alimentent plus de hautes humeurs
De grandes pensées, mon esprit tendre
Est rempli de merde
Je mange ce que je chie

Telle est l'âme du coprophage
Son anus dilaté plus que sa bouche est sage
Sa pensée flatule de gazeux synapses
Ô chimie défécatoire
Horizons tièdes de matière brune

Ai-je vraiment le choix ?
Faut-il purger le Purgatoire ?

L'écho des cendres avale ma pensée
Depuis que le feu est éteint
Plus même une braise qui couve
Mort cérébrale, je m'en souviens
J'ai beau souffler, pas une étincelle
Je ne veux plus souffrir
La vie est si belle
Quand on fait le mort
J'ai éteint le feu avec l'eau-delà
Je sais qu'il y a, au fond, une flamme
Indestructible, une âme
Qui se consume et me rappelle à moi
Son éclat se perd encore dans l'écho des cendres
Mais l'écho se perd
S'enfonce
Se tait

Je n'ai pas l'heure elle a brûlé
Avec mes rêves, quand j'ai jeté
Mon corps encordé, au cou
La mort, c'est Tout

L'écho des cendres, je ne m'entends
Plus respirer
J'ai perdu mon briquet
Les cendres écrivent
Elles entropient
Déroulent décomposés de moi

Et les corbeaux de mes chansons
Leur belle voix
Les os qu'ils broient
Le poids des morts dans mes mots
Ils ne sortiront pas
Il n'y a pas d'autre porte
Mais elle reste ouverte
Courants d'ères
Vos sarcasmes ne touchent,
Ostracismes défunts,
Que la pierre à presser les corps

Courbure du temps qui raconte
Mes tripes séchées

Quelqu'un ?
Bien sûr que non

Les rires glacials
Le vent de terre
Mes oreilles étourdies par l'abîme
Les yeux mangés
Vérité est sans vie

Chastes cadavres comment faites-vous ?
Protégez-moi des portails verglacés
Bornant les steppes du désespoir interminable
Je me refuse à les franchir
Et reste couché, là, en plein vent

Décembre sera bientôt là
Décembre, jour des morts
L'hiver agrippé à la pierre

Ma chanson réchauffe
Les spectres qui l'entendent
Ils fredonnent
Se frottent les limbes
S'enroulent en suaires

Les cendres du matin
Paressent jusque midi
Elles ondulent, capricieuses
Et l'air est ensommeillé
Le ciel est gris comme la mort
Quand il pleut je me noie
De sommeil et de mélancolie.

Monday, January 28, 2008

Appel

Les sens
Guerre existence
Pareil que du cul
L'organe orgasme s'égar regardez
L'écriture réveil silence encore machin cataclysmique retire
-moi du passé
ECHO détruit
Destructeur
écris l'écho du coeur simple comme un saint
Des bouts de toi carrés
Déstructurer l'abstraction terre et sève
(étranger passe par ici et donne-moi tes mots que j'en fasse un visage pour regarder le monde)
Des décors des os des arts des morts qui séparent vérité
Encore bombardier bombardier bombardier bombardier bombardier passion
Début déraciné il faut sinuer l'azur
satan
syndrome canadair
synonyme
Et l'échange devient le moteur, le message c'est le vecteur,
Tout change, tout pareil
Que du cul par-dessus tête
Bizarre
Les voyages les pays loin la vie est jeune sans sac
départ (encore, progrès)
similaire (encore, Jésus)
terrain (tombe, creuse)
Réaction radical
subjection (subjonctif, suggestion, subjectif, objection)
subjection (subject, objection, submission, ejection)
légendes tracées (avec les doigts)
légendes vécues (avec les poings)
légendes offertes (avec les paumes)
légendes gravées (avec les ongles)
légendes inconnues récrites avec d'autres lettres
lgnéedes leretts lgenedés ltretes lendgées ltrtees
Prendre (train, femme, feu, bière)
Détruire (auto)
Souvenir Rien qu'un Déjà-vu (encore, toujours)
Trois (3)
Deux (2)
Un (1)

Saturday, January 26, 2008

Petit Dragon

Petit Dragon,
J'aurais préféré que tu me réduises en cendres,
plutôt que m'ignorer
J'aurais préféré que tu ajoutes tes morsures à mes cicatrices,
plutôt que m'oublier
J'aurais dû mourir si je ne t'avais pas parlé, est-ce que ça tu le sais?
Je devais me convaincre de pouvoir aborder la femme que j'aimais
C'était toi, oui c'était toi, c'était insurmontable,
Et pourtant j'ai surmonté
Et une fois dépassé l'insurmontable obstacle,
La pente douce, le rire, ta voix, ton sourire
Petit Dragon, pourquoi ne m'as-tu pas rappelé?
Je t'appartenais déjà, mais tu m'as dédaigné,
Tu m'as pris pour un autre mais ça je ne t'en veux pas
Tout le monde me prend pour un autre, quelqu'un que je ne suis pas.